AQUIDEAS

     Dans le présent contexte, nous nous référons à un projet privé (avec des fonds privés), un programme national (institution publique, comme un ministère) ou encore une organisation internationale (projet de coopération).

     Dans tous les cas, le responsable doit avoir le sens inné de savoir d’où il part, où il veut aller, quelles sont les forces dont il doit disposer pour l’accompagner et quelle genre d’activités sont nécessaires pour atteindre son objectif.

     D’autre part, le projet ou le programme est fortement liée aux ressources personnelle/privée/publique, c’est-à-dire aux économies ou au capital (au niveau privé), budgets alloués par le gouvernement (au niveau publique) ou aux fonds prêtés aux états (au niveau international). Si le premier manque de fond, il lui faudra obligatoirement se tourner vers une source partielle de financement, comme un banque. Celle-ci lui demandera la route à suivre pour réaliser le but qu’il s’est fixé. Les ministères et institutions nationales seront dépendant des fonds alloués par le gouvernement qui demandera des comptes. Les états solliciteront des prêts sur le long terme aux grandes institutions, comme la Banque Européenne, la Banque Mondiale, la Banque Asiatique de Développement, etc. Ils devront également montrer au préalable la façon de gérer les programmes qu’ils souhaitent développer.

     Nous allons donc décrire la première approche nécessaire pour s’engager dans un projet privé ou un programme public. C’est ce que l’on appelle établir le cadre logique ou la matrice du projet (programme). En fait, il s’agit d’un outil permettant de présenter de manière succincte et logique les objectifs d’un projet et leurs liens de causalité, d’indiquer comment on peut vérifier si les objectifs ont été réalisé et de définir quelles sont les hypothèses, extérieures au projet, pouvant influencer sa réussite.

     En réalité, le cadre logique (ou la matrice) fait partie de plusieurs autres présentations standards pour informer l'institution prêteuse. Référez-vous à certains articles publiés précédemment, comme l’importance de la prospection avant l’engagement sur le terrain (décembre 2020 et novembre 2021), les considérations pour évaluer un projet (juillet 2021), qu’est-ce au juste un business plan ? (février 2023) et étapes d’un projet (juillet 2023).

     Les résultats principaux de ce processus sont résumés dans une matrice qui décrit d’une façon logique les aspects les plus importants du projet.

     Voici comment cette matrice se présente :

(1) Moyens = main d’œuvre, matériel, équipement, services.

(2) Coûts = montants dépensés

(3) Quels sont les bases et faits sur lesquels repose la construction du projet/programme ;

     que faut-il comme conditions pour que le projet/programme puisse démarrer ?

     Par « externe », on veut dire les facteurs hors projet/programme susceptible de

     pouvoir influencer sa réalisation ; en fait, ce sont les facteurs qui vont créer un

     contexte stable/favorable pour développer le projet/programme (comme par

     exemples, la stabilité politique, la tranquillité sociale ou encore la disponibilité

     de budgets, ressources physiques et cadres spécialisés).

     Toutefois, ne vous faites aucune illusion, cet instrument de performance n’est pas à lui seul une garantie de succès pour votre projet. La matrice (ou cadre logique) est une indication dans le sens où le projet/programme voudrait aller.

     Tout le long de la vie du projet, cette matrice devra être rectifiée si par exemple certaines hypothèses changent. C’est la prise de conscience de l’évolution d’une situation. Ce tableau de référence est donc évolutif et doit pouvoir être modifié par un ajustement des détails chiffrés, des moyens en présence et de la main d’œuvre nécessaire pour conduire à bien l’opération.

     Elle dépend en très grande partie de l’expérience personnelle de celui qui propose le projet. Elle sert donc à mettre clairement et succinctement dans un tableau les idées basées sur des hypothèses réalistes. C’est un outil pour améliorer la planification d’un projet. Par la suite, il va de soi que la capacité organisationnelle de l’équipe sera grandement responsable pour atteindre les objectifs.

     L’ébauche présentée plus haut n’est que la logique de la matrice (ou cadre logique). Si vous souhaitez en savoir plus pour sa construction, référence peut être faite (parmi tant d’autres ...surtout au niveau international) aux manuels de l’Union Européenne intitulé¹ «Gestion du Cycle de Projet, approche intégrée et cadre logique » (N°1 Février 1993 actualisé) et de la GTZ² intitulé « ZOPP Objectives-oriented Project Planning, a planning guide for new and ongoing projects and programmes (1997 et actualisations).

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