Activités durant l’été 2023

Rédigé par Aquideas Aucun commentaire
Classé dans : Communication Mots clés : aucun

Comme vous le savez par nos articles antérieurs, notre emploi du temps durant les mois de juin, juillet et août de chaque année n’est pas au désœuvrement ...loin de là. En fait, il est des secteurs où nous avons tout intérêt à entretenir ce que nous ne pouvons faire en période de ventes.

     A commencer par le reconditionnement des 26 étangs (d’eau de mer) de notre ferme à Marennes : les murs en terre, c’est-à-dire les digues entre bassins et canaux sur lesquelles circulent nos véhicules, doivent être parfois réparés par endroits dû à l’érosion. Cela est le résultat simultané de l'action des marées quotidiennes et des vents côtiers parfois très forts. Avec l’aide de notre pelleteuse, nous devons ainsi reprendre quelques pentes afin d’arrêter un endommagement plus important qui pourrait conduire dans certains cas à la rupture (brèche) de ces mêmes murs. Ceci s’est déjà produit notamment lors de l’inondation exceptionnelle en 2010 et lorsqu’un coefficient de marées est particulièrement élevé dû à une mer déchaînée accompagnée de vents violents issus du large. Le dérèglement climatique a de multi-facettes auquel nous devons inévitablement faire face pour ne pas être pénalisé.

     En fait, la nature côtière est toujours plus forte que les forces humaines, ne l’oublions jamais ! Parfois, l’homme se permet de prendre ou d’empêcher la nature d’agir, mais tôt ou tard la nature reprend ses droits. Vivre en harmonie avec elle devrait être la norme dans nos pratiques afin d’éviter bien des catastrophes !

     Nous pourrions donc nous demander si aux Pays-Bas, la mer du côté des îles Frisonnes ne rompra pas un jour une ou plusieurs digues du nord construites entre les Xème et XVIIème siècles. Plus basses que le niveau de la mer, plusieurs terres du Zuiderzee (IJsselmeer) seront alors soustraites à une agriculture hollandaise qui s’y est développée.

     Plus près de nous, le niveau de la mer semble aussi aller vers la hausse. Peut-être qu’un jour les terres basses du littoral et les marais avec leurs belles claires (étangs peu profonds pour l’affinage des huîtres) se recouvriront d’eau en ne laissant apparaître que quelques îles, comme Marennes, Hiers et Arvert, qui existaient déjà du temps des Romains !

     Nous avons également un de grands étangs (plus d’un quart d’hectare) qui draine difficilement et qui implique un réajustement de la pente du fond. Ce dernier n’a jamais été travaillé pour préserver une flore et une faune particulièrement riches qui nous intéressaient surtout au début de votre projet (il y a 20 ans). Pour ce faire, la pelleteuse devra se déplacer sur plusieurs patins en chêne épais (3mx1m), car il faut pouvoir supporter le poids de la machine pour qu’elle ne s’enfonce pas dans la vase du fond1.

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La pelleteuse ne peut se déplacer que sur des patins en bois épais

     Nous avons aussi dû réparer le tracteur qui ne démarrait plus. Récemment, une succession de pannes nous avaient un peu pénalisés dans la progression de notre travail.

     En premier lieu, il a fallu remplacer les roues avant qui n’étaient plus en bon état. Il faut dire que notre tracteur Renault n’est plus tout jeune puisqu’il possède déjà plus de 43 années de bons et loyaux services. Rappelez-vous qu’on nous avait volé notre tracteur il y a plus de 5 ans et que malgré un procès verbal (déclaration écrite) et les preuves photographiques de sa revente sur www.leboncoin.fr par des gens de voyage du côté de Pau dans les Pyrénées, la gendarmerie n’avait jamais fait quoi que soi… et nous sommes restés des « statistiques » nationales ! Par conséquent, nous avons dû trouver un autre tracteur d’occasion sur nos propres deniers !

     Puis, il y eût quelques soucis d’alimentation en diesel (gasoil). Donc, nous avons fait le nécessaire pour éliminer progressivement toutes les causes possibles :

  • remplacement du joint de la valve entre le réservoir et le conduit d’alimentation ;

  • remplacement du filtre à diesel ;

  • remplacement à neuf de tous les flexibles (tuyaux en caoutchouc), aussi bien à l’alimentation du carburant que du retour du surplus de ce dernier après usage dans les cylindres ;

  • purge de l’air au niveau du pot et de la pompe à carburant ;

  • purge au niveau de l’entrée du carburant dans le moteur ;

  • purge au niveau des 4 injecteurs à la sortie.

     Il y eu quelques défaillances dans la transmission électrique, donc il fallut :

  • passer à la brosse en fer les bornes et cosses de la batterie ;

  • utiliser du papier de verre sur d’autres connexions électriques ;

  • nettoyer la prise de terre du système.

     Toutes les pièces du système électrique ont été ensuite testées : batterie, démarreur, relais, etc. Et après une brève pulvérisation sous la cloche du filtre à air avec un aérosol nettoyeur pour frein (astuce d’un ami électro-mécanicien), notre magnifique monstre a redémarré allègrement après 5 semaines ...de grève.

     Aussitôt réparé, il fallu ôter le monte-charge hydraulique à l’arrière du tracteur et lui accoupler notre girobroyeur ...non sans peine, car ici aussi il fallut remettre en condition un couple mâle-femelle d’une jonction hydraulique et remplacer un vieux flexible secondaire qui avait rendu l’âme avec la pression de l’huile hydraulique.

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Remplacement d'un flexible hydraulique

     Vous voyez que sur une ferme, il faut souvent mettre les mains dans le cambouis pour pouvoir en sortir. Mais ce qui est important dans la plupart des cas, c’est de pouvoir s’entourer de bonnes personnes avec qui vous pourrez solutionner les incidents de parcours ! C’est notamment le cas d’un voisin des marais, fils d’agriculteurs, avec qui nous avons toujours entretenu d’excellents liens d’amitié. Mais, il faut aussi être capable de faire appel à des techniciens compétents. Car aujourd’hui, trop de professionnels ne voient plus que l’aspect pécuniaire de leurs prestations ...beaucoup moins moins la qualité d’un travail bien fait !

     Sur trois jours, nous avons enfin pu couper l’herbe des chemins sur la totalité de la ferme.

     Nous avons également mis à l’eau nos dernières postlarves (bébés) de crevettes impériales. Puis, trois semaines plus tard, nous démarquions un étang où la densité des animaux s’était avérée trop dense2. Il fallut donc passer quelques milliers de petites crevettes (5-10 cm de long) dans un autre étang qui n’en avait pas encore. Il faudra attendre encore un mois et demi pour atteindre la taille minimale commercialisable de 18-20 cm, car leur croissance va très vite à ce stade.

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Transfert de crevettes juvéniles

     Enfin, nous avons commencé le nettoyage des infrastructures pour assurer le conditionnement des animaux lors de leurs récoltes. Car la propreté et des installations accueillantes sont de mise pour attirer la clientèle en période de ventes.

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1 En fait, les 5,2 tonnes métriques de la Komat’su n’excercent qu’une faible poussée d’à peine quelques kilos/cm². Mais il y a tout de même plus d’un mètre de vase à certains endroits, étant donné qu’il s’agissait d’une ancienne conche (fosse, vasière) à poissons au début du siècle dernier.

2 L’ensemencement des bébés crevettes se fait toujours par une estimation de densité dans un échantillon ...d'où cette imprécision. Mais, il est toujours important d'agir vite, sinon vous vous confrontez à de la mortalité !

Quelle est le deuxième caractère du mot d0mg1wc ?

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