Le coin du philosophe: savoir dire NON

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     L’ancien premier ministre du Royaume-Uni (1997-2007) et leader du Labour Party (1994-2007), Sir Anthony Charles Lynton (ou simplement Tony) Blair, disait que L’art du leadership est de dire NON, pas de dire OUI. C’est très facile de dire OUI.

     Savoir diriger une entreprise ou un personnel n’a jamais été facile. Les choix que l’on doit faire, aussi petits soient-ils, se font toujours après avoir analysé une situation et anticipé les répercussions qui en découlent. S’ils sont mûrement réfléchis, ils ne doivent faire aucune controverse sauf s’ils vont à l’encontre de revendications légitimes du peuple ou des employés d'une société. L’actualité l'atteste pleinement dans beaucoup de pays : contestations sociales sous toutes les formes, abus de pouvoir dans beaucoup de secteurs, pressions des lobbies industriels, répressions militaires et ...j’en passe !

     Par contre, sans peser le pour et le contre, on s’expose bien souvent à de gros obstacles ou de sérieuses difficultés. Et des setbacks comme on dit fort bien en anglais, il sont nombreux dans une vie professionnelle !

     Tout le monde ne naît pas dirigeant, car des prises de position ou décision ne se font jamais à la légère. Elles requièrent du caractère et de la lucidité. Parfois dans notre boulot, on prend des risques, on investit des sommes importantes ou encore on va vers des opportunités qui nous paraissent intéressantes ou qui, avec les conditions présentes, peuvent se révéler plus tard lucratives. Encore faut-il être réaliste, car produire une marchandise (par exemple) doit pouvoir intéresser certains consommateurs (rien ne sert de produire, si on ne sait pas vendre). Diversifier sa production doit pouvoir se faire en tenant compte d’une possible concurrence. Ou encore, initier une activité nouvelle doit pouvoir se développer si un manquement se fait sentir dans la filière ou les secteurs annexes.

     Toutefois, il y a un autre aspect qui me paraît extrêmement important dans la façon de dire OUI ou NON dans la décision finale. Certaines activités peuvent bien sûr être anticipées avec beaucoup de temps. Par contre, il faut souvent agir vite, parfois très vite ...et sans se tromper ! Analyser promptement permet une décision rapide. C’est une qualité que devrait avoir tout entrepreneur pour profiter de circonstances favorables, d’une opportunité unique ou de facteurs passagers avantageux.

     Il est également important d’avoir la lucidité de savoir dire rapidement NON à une proposition ou un projet ...avant qu’il ne soit trop tard. Cela évite de ne pas se retrouver au pied d’un mur infranchissable ou de faire face à des difficultés trop onéreuses.

     Peu de responsables osent dire NON, surtout dans des circonstances peu favorables, alors que la raison l’impose d’office.

     N’oubliez pas que décider, c’est aussi renoncer à des alternatives /rejeter d’autres options : on accepte une proposition, mais de ce fait on en écarte d'autres. Et le NON est fréquemment plus difficile à dire que OUI, car ce dernier est plus facile à entendre, ne heurte pas, ...quitte à revenir sur ce choix plus tard (mais ici, cette remise en question n’est jamais bonne pour tout le monde : on critique alors le patron parce qu’il ne sait pas ce qu’il veut ; la partie adverse contre-attaque ensuite parce qu’elle se sent lésée).

     Finalement, il faut en toute circonstance agir avec diplomatie ...savoir dire NON, sans froisser ceux qui se retrouveront dans le camps adverse. Il faut trouver les mots justes, les bonnes phrases, dans un contexte approprié et parler à des moments favorables pour s’exprimer dans la négation ! Il faut enfin expliquer la raison du NON. Donc, un doigté s’impose de toute évidence pour celui qui prend une telle position.

     Ah, ...être « chef » n’est certainement pas une fonction donnée à n’importe qui !!!


 

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